Le 9 janvier 2017, les élus annonçaient lors « d’une grande messe » à la salle des fêtes de Péronnas un schéma directeur pour réorganiser les services sociaux départementaux devant l’ensemble des agents, les représentants du personnel ayant demandé à être présents tout comme des familles d’accueil inquiètes de leur devenir.

Les agents n’avaient aucunement été préparés, ni même leurs cadres, qui ont été dans l’incapacité d’expliquer ces choix et d‘en comprendre le sens. Ce choix a été fait arbitrairement alors même qu’un groupe de travail avait été réuni au préalable, fait de quelques cadres de la DGAS. Quatre options avaient été proposées avec des priorités non retenues par le DGA et les élus.

Cette réorganisation devait se faire dans l’année et a mis dans une profonde inquiétude et angoisse tous les agents de la DGAS, s’imaginant devoir faire encore plus de concessions, notamment en terme de déplacements mais aussi de missions.

Pour l’autorité, il fallait partir d’une feuille blanche mais en aucun cas, les élus n’ont pris en considération les problèmes existants sur le terrain, ne tenant pas compte du bon travail déjà accompli, de l’augmentation croissante de la population et donc des problèmes sociaux. De plus, dans leur réorganisation, des choix de sites ont été proposés sur des lieux où il fallait tout construire, ou maintenir sans besoin « particulier », comme par exemple Ferney-Voltaire, Saint- Didier-sur-Chalaronne ou encore Lagnieu. Pourtant, l’autorité fermait des sites sur des territoires importants comme notamment Saint-Laurent-sur-Saône, Saint-Genis-Pouilly ou le secteur de Belley.

A la suite de cette annonce, des groupes de travail se sont réunis une journée pour aborder des thématiques afin de tout quantifier mais demeurent les difficultés à cette réorganisation des territoires : locaux existants complètement inadaptés à la nouvelle réorganisation, déséquilibre territorial, éloignement des professionnels de la population, importance des déplacements de tous les agents (cadres intermédiaires y compris) et donc risques croissants sur la route avec pas assez de voitures de service à leur disposition. Finalement cette réorganisation dénotait une méconnaissance des élus, mais également du DGA du travail de ces agents.

Avec l’expérience de la réorganisation des routes qui se déroule de manière très incertaine et inconfortable pour les agents, et à la demande des représentants du personnel FO, l’Exécutif a décidé une expertise externe de cette réorganisation l’été dernier. Elle a été réalisée sur la base du schéma, et nous l’espérons, avec les remontées des difficultés évoquées lors des groupes de travail en mars 2017. Néanmoins, le DGA se garde bien de travailler en transparence avec ses agents et filtre toutes les informations pour que les agents ne puissent pas avoir un avis à donner. A aucun moment, lors de cette expertise, le DGA a sollicité les agents pour essayer de mieux comprendre le travail des territoires.

Le rendu de cette expertise a été faite le 20 décembre 2017 aux élus et au DGA, sans que les représentants du personnel n’y soient associés,  ni même les responsables de MDS de la DGAS, directement concernés.

Trois propositions ont été faites aux élus qui en ont retenu qu’une seule. Un premier groupe de travail doit se réunir le 18 janvier 2018 en journée, avec des cadres de la DGAS, et du siège. A noter par contre que le siège s’est organisé en interne sans que les territoires puissent avoir un avis à donner…

Lors de cette journée, le choix retenu par les élus va être annoncé. Que va-t-on demander aux cadres lors de cette journée ? Est-ce que chacun va pouvoir donner son avis ? Va-t-on seulement leur demander de mettre en œuvre les décisions ? Et de les porter une nouvelle fois sans qu’il y ait eu consultation des agents du terrain.

Un comité technique devrait se réunir également le 5 février ainsi qu’un nouveau comité de pilotage avec les élus le 14 février 2018.

Tout va se décider sans consultation réelle avec les agents, ni même les représentants du personnel.

Pour FO, cette réorganisation risque fortement :

  • d’aboutir à des incohérences territoriales ;
  • d’éloigner les services sociaux des usagers ;
  • de dégrader les conditions de travail des agents sociaux ;
  • de coûter de l’argent sans améliorer le service rendu à l’usager ni aux professionnels.

Nous vous invitons à vous engager à FO pour lutter ensemble contre les méfaits de ce projet. Nous vous tiendrons informés des évolutions et resterons à votre écoute sur ce dossier.

 

Tag(s) : #social, #assistants familiaux, #conditions de travail
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