Après de multiples interpellations dans les derniers CST et dernièrement par un courrier adressé au Président du Département, FO n’acceptera pas la non-ouverture de négociations visant à accorder les augmentations de primes attendues par les agents, la revalorisation des tickets restaurant, ainsi que l’augmentation de la participation employeur pour la mutuelle santé et la prévoyance, sous prétexte d’une situation financière "tendue".
Ce refus est d’autant plus inacceptable qu’il intervient dans un contexte d’inflation persistante, où le coût de la vie explose chaque mois : alimentation, énergie, carburant, logement… rien n’échappe à cette hausse générale des prix.
Dans ces conditions, le pouvoir d’achat des agents du Département est en chute libre. La faiblesse des réponses nationales, notamment la revalorisation très partielle du point d’indice, rend d’autant plus indispensable une réponse forte au niveau local. Il est incompréhensible – et injustifiable – que la collectivité choisisse de bloquer toute revalorisation au moment même où ses agents en ont le plus besoin.
Pire encore, ce refus intervient alors que le Département a fait le choix politique de ne pas augmenter les DMTO (droits de mutation à titre onéreux), pourtant principal levier fiscal à disposition des départements pour accroître leurs recettes. En pleine période de tension budgétaire, ce renoncement revient à se priver volontairement de moyens, tout en demandant toujours plus aux agents.
Le message envoyé est limpide : vous devez faire plus, avec moins, pendant que les leviers financiers existants restent volontairement inemployés.
Face à cette situation, FO affirme avec force qu’elle n’acceptera pas le refus d’ouvrir des négociations pour la revalorisation du pouvoir d’achat.
Il est impensable que l’administration refuse tout dialogue sur un enjeu aussi essentiel. FO exige l’ouverture immédiate de négociations portant sur :
• la revalorisation des primes et indemnités ;
• l’augmentation des tickets restaurant ;
• la hausse de la participation employeur aux mutuelles santé et prévoyance ;
• l’adaptation de la politique RH aux réalités des besoins des services pour les Aindinois ;
FO rappelle que les agents du Département ne sont pas responsables des choix politiques et fiscaux de l’exécutif. Ils sont en première ligne chaque jour, assurant la continuité du service public dans toutes ses dimensions. Ils ne demandent ni privilèges, ni faveurs : ils réclament justice, reconnaissance et respect.
Refuser d’ouvrir les négociations, c’est refuser la justice sociale, c’est renier les valeurs fondamentales du service public, et c’est prendre le risque d’une dégradation durable du climat social.
FO prévient : si la collectivité persiste dans son refus, elle portera l’entière responsabilité des tensions à venir. FO prendra toutes ses responsabilités pour défendre les agents, y compris par la mobilisation si nécessaire.
Le Département de l’Ain a encore le choix : celui d’ouvrir le dialogue, d’écouter ses agents, et de faire passer l’humain avant les équilibres comptables.
Mais FO n’attendra pas indéfiniment.
Les agents ne peuvent se satisfaire d’attendre dans un climat anxiogène, sans perspectives positives. Il est urgent de redonner du sens, de la reconnaissance et de la confiance.
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Bulletin adhésion FO Département de l'Ain